Les cadeaux, histoire et nouvelles
Sirpriz.com Faire connaissance en s'offrant des cadeaux
Les cadeaux, histoire et nouvelles
Le Père Noël nous montre l'exemple pour les cadeaux et pour faire plaisir.
A Noël on offre des cadeaux. Plus qu'une tradition, l'échange de cadeaux ou présents est depuis très longtemps devenu une institution incontournable. Mais cet élan annuel de générosité peut provoquer des joies et être source de casse-tête sérieux !
Pourquoi et à qui fait-on des cadeaux à Noël? Aux enfants, bien sûr, mais encore? Régale-t-on seulement la famille proche? Achète-t-on jusqu'à épuiser le portemonnaie et les cartes de crédit? Essaiet-on de dénicher la chose qui fera plaisir à chacun sur sa liste? Pratique-t-on exclusivement le donnant-donnant?
A chaque Noël les mêmes phrases circulent. On parle du «commercialisme effréné» d'une fête religieuse, et pour guider le choix des achats, du «matraquage publicitaire sur les médias". Des dictons sont aussi de saison. Les Français disent qu'il est plus facile de donner que de recevoir. Les anglosaxons précisent qu'il est plus béni de donner que de recevoir.
Et pourquoi? Honnêtement il est fort agréable de recevoir un cadeau.
O. Henry, auteur américain du XIXc siècle est l'un des maîtres en matière de dénouements surprises.
Cet auteur s'adresse directement à ces dictons dans une nouvelle Le cadeau des mages.
La nouvelle : Deux jeunes gens sans le sou sont très amoureux, tellement amoureux qu'ils ne peuvent imaginer Noël sans échange de cadeaux. Chacun des époux possède un seul bien auquel il tient particulièrement : lui, une grosse montre en or transmise de père en fils depuis trois générations; elle est fière de sa longue et ondulante chevelure. Pour combler sa femme (qui d'ailleurs est déjà comblée car aimée) le mari souhaite lui acheter des pcignes pour mettre en valeur ses cheveux. La femme sait que son mari rêve d'une solide chaîne en or en cadeau pour y accrocher sa montre.
Mais comment faire ? Ici cadeau sera synonyme d'abnégation et de désintéressement.
Le lecteur averti a probablement déjà imaginé la fin. Chacun monnayera ce qu'il a de plus cher pour pouvoir se procurer le cadeau destiné à «l'autre moitié>. Au moment fatidique de l'échange, les peignes sont aussi inutiles que la chaîne de montre. Heureusement, dirons nous, c'est l'intention qui compte Un misanthrope verrait dans cette fable une excellente raison de se retirer de l'obligation des cadeaux. Un romantique, comme l'auteur, dirait que les époux se sont offerts une belle preuve d'amour qui illustre l'esprit et ici sens de Noël.
En offrant un cadeau, on espère faire plaisir mais tous savent que cela est très délicat. Dans la Rome antique, au moment des Saturnales et des Calendes on échangeait des branches coupées dans le bois sacré de la déesse Strenia, des poupées et des chandelles. Ressentait-on déjà le même dilemme quant au ehoix de ces cadeaux? Ces présents appelés strenae d'après la déesse qui les patronnait sont les ancêtres des étrennes. William Sansom dans Les noel du monde Dans les années 1920, une journaliste anglaise habitant Paris raconte le mois de Décembre dans la capitale, « Eh bien, je suis ... empoisonnée! Noël est dans quinze jours et déjà le petit télégraphiste, le facteur, les imprimés, les ceci et les cela usent le tapis dans l'escalier et le batteries des sonnettes électriques pour venir réclamer les étrennes.» (cité par William Sansom dans Les noel du monde)
Selon Sansom jusqu'à la fin du XIXe siècle, les cadeaux échangés entre adultes se limitaient à quelques denrées alimentaires tels fromages, huîtres etc.Evidement pour les grands de ce monde la tradition des cadeaux se conçoit autrement. A la date du 25 décembre 1866 dans le Journal de Goncourt on lit: « C'est la loterie de Princesse Mathilde, la distribution d étrennes qu'on tire avec les cartes; il y a tous les intimes du moment, les deux princesses avec leurs maris ... En 32 lots : tapis, lampes, fauteuils, robes de velours nécessaires de voyages, bracelets.»
Merci Alicia pour ce texte trouvé sur ton blog
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